Musée national de la Renaissance
LE CHÂTEAU D’ECOUEN
Cet imposant château situé dans le Val d’Oise à seulement 19km de Paris abrite depuis 1977 les collections Renaissance du musée de Cluny de Paris.
Dominant la plaine de France, édifié à partir de 1538 par le connétable Anne de Montmorency, ministre principal de François Ier puis d’Henri II, le château d’Ecouen devient la propriété, de 1696 jusqu’à la Révolution, de l’illustre famille des Condé qui lui apporta des modifications. Après diverses affectations, Napoléon, en 1805, y installa une maison d’éducation pour les filles de la Légion d’Honneur dont la direction fut confiée à Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, aux mémoires restées célèbres. Dix ans plus tard, Louis XVIII le restitua aux Condé qui s’en désintéressèrent. En 1850, s’y réinstalla la Légion d’honneur sur ordre de Louis-Napoléon. En 1962, l’institution s’en retira et tout en en restant propriétaire, le confia au ministère des Affaires culturelles pour y créer le musée national de la Renaissance à partir des collections de cette période historique en réserve depuis vingt-cinq au musée de Cluny de Paris consacré depuis l’après-guerre au Moyen-Âge. Après d’importants travaux de restauration et d’aménagement, le musée national de la Renaissance ouvrit au public en 1977.
Succession de vastes salles – on remarquera la chapelle et son orgue positif, la devise d’Anne de Montmorency « Aplanos » signifiant « Tout droit » inscrites en différents endroits, les magnifiques cheminées peintes de fresques Renaissance (badigeonnées du temps des filles de la Légion d’Honneur à cause des nudités !), les appartements d’Henri II et son minuscule cabinet de bois destiné aux entretiens confidentiels, celui de la reine Catherine de Médicis, la Galerie de Psyché qui expose une extraordinaire tapisserie retraçant l’histoire de David et Bethsabée, mesurant 75 m de long pour 4,50 m de haut, confinée, hélas, dans la pénombre pour cause justifiée de conservation. Le musée présente, outre des peintures, une impressionnante collection d’objets d’arts décoratifs du XVIe siècle : armes, terres cuites, orfèvrerie, vitraux, émaux peints, céramiques ottomanes d’Iznik, céramiques et pièces de l’atelier de Bernard Palissy, objets de mesure, meubles, pavements de faïence… De quoi intéresser chacun.
Prix: 20 €